Quels sont les investisseurs en Bourse ?

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Les intermédiaires financiers n’y croyaient (presque) plus : les actionnaires individuels reviennent sur le marché boursier. Selon l’Association of Individual Investors and Investment Clubs (F2IC), leur nombre a augmenté de 16% l’année dernière. Selon le score de l’AMF, 1,34 million avaient passé au moins un ordre d’achat ou de vente sur les marchés en 2020, sur une population totale de 3,5 millions d’investisseurs. Toutefois, cette évolution ne leur permet pas d’atteindre les sommets atteints au tournant du siècle alors que la place de Paris comptait près de sept millions d’habitants avant les crises financières de 2007 à 2011.

La raison de ce renouveau réside dans la pandémie : de nombreux Français n’ont pas été empêchés de jouer en bourse par la baisse des cours avant ce blocus, mais ont plutôt utilisé ce temps libre pour jouer aux « joueurs ». C’était bon pour eux : ceux qui sont retournés au CAC 40 le lendemain, le chiffre le plus bas atteint le 19 mars 2020, a enregistré une hausse de 37 % le 31 décembre !

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Plus de jeunes et de femmes

Le profil des investisseurs individuels qui découvrent ou redécouvrent le marché boursier montre également davantage de jeunes et de femmes. Autre particularité de ce portrait robot réalisé par le boursicoteur privé cru 2020 : il est moins qualifié que ses prédécesseurs. Faut-il y voir le signe d’une démocratisation de l’actionnariat ? En termes de motivations mutuelles, ils montrent que les épargnants sont plus conscients des intérêts des actions : 63 % d’entre eux les considèrent comme une liste de diversification à long terme de leurs actifs pour obtenir des rendements plus attractifs que les portefeuilles d’épargne ou les fonds en euros (53 %). Pour la moitié de ces nouveaux arrivants, les investissements en bourse contribuent également à soutenir l’économie française. Et aligner leurs économies sur un modèle plus durable et plus durable : 51 % choisissent leurs valeurs en fonction de leur impacts environnementaux et sociaux.

À lire Actions : le nombre d’ordres boursiers est resté élevé en 2020 Ces petits investisseurs, comme leurs homologues américains, deviendront-ils dissidents ? Là-bas, de nombreux ménages américains prennent eux-mêmes des fonds spéculatifs. Récemment, les clients d’un courtier, WallStreetBets, ont acheté massivement des actions Gamestop et AMC, deux titres vendus à découvert par des investisseurs institutionnels. Ces « Robins des Bois modernes », qui ont rejoint le Robinhood & Co-Forum, ont forcé les loups de Wall Street à couvrir leurs positions avec beaucoup d’efforts. La hausse des prix de ces deux sociétés leur a permis de réaliser de belles plus-values sur le côté. Avant que les régulateurs ne coupent leurs ailes en augmentant les garanties ou en restreignant les transactions…

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Draps pratiques propriétaire ou enregistré… quelle méthode de détention devriez-vous utiliser pour votre Choisissez des actions ? De tels cas peuvent-ils se produire en France ? Les radars du Fonds activiste interpellent de nombreuses belles au bois dormant telles que Danone, Pernod-Ricard, Lagardère, etc. Avec le rétablissement de la vente à découvert en mai dernier, le terrain s’ouvre à de nouvelles offensives. Que ce soit à l’initiative de spéculateurs pour encourager certaines entreprises à se restructurer, ou de « voleurs de citoyens » pour empêcher que les matières tricolores ne tombent entre des mains étrangères, pour soutenir – involontairement ? — de Bercy, pour la défendre. Robert Ophèle, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a récemment estimé qu’un cas de Gamestop était « improbable » avant la France. Il a toutefois appelé à rester « vigilants » face à ce nouveau contrepoids.